Du qamis à la banque islamique, l’évolution de la finance islamique

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Le monde de la finance islamique a connu une croissance significative ces dernières décennies, passant d’une pratique marginale à une industrie mondiale en pleine expansion. Cette croissance s’explique en grande partie par la demande croissante de solutions financières conformes aux principes de l’islam. Du qamis à la banque islamique moderne, l’évolution de la finance islamique est étroitement liée à la culture musulmane.

Les fondements de la finance islamique : du qamis à la banque

La finance islamique fonctionne selon les principes de la Charia, constituant ainsi un système financier spécifique. C’est la loi islamique qui interdit l’intérêt (riba) et les transactions spéculatives (maisir). Les fondements de cette finance remontent à l’époque de la naissance de l’islam au VIIe siècle. Ils sont étroitement liés à la pratique religieuse des musulmans. Le qamis, vêtement traditionnel disponible dans cette Boutique de Qamis pour homme, est souvent utilisé pour expliquer les fondements de la finance islamique.

En effet, le qamis est un vêtement musulman qui symbolise l’équité, la transparence, la responsabilité sociale et la conformité avec la loi islamique. Ces principes sont au cœur de la finance islamique et sont utilisés pour guider les décisions financières des institutions financières islamiques. Le but de la finance islamique est de promouvoir le bien-être de la communauté en s’inscrivant dans une éthique religieuse.

Au fil du temps, la finance islamique s’est développée et structurée pour proposer des produits et des services sophistiqués. Les institutions financières islamiques, comme les banques islamiques, sont apparues dans les années 1970 pour répondre aux besoins des musulmans. Ces derniers cherchaient à concilier leur pratique religieuse avec leur vie économique.

L’expansion mondiale de la finance islamique

L’expansion de la finance islamique est largement attribuable à l’augmentation du nombre de musulmans dans le monde. Elle est également due à l’essor économique des pays du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud-Est. De plus, la crise financière mondiale de 2008 a conduit de nombreux investisseurs à se tourner vers des alternatives plus éthiques et responsables sur le plan social. La finance islamique a ainsi gagné en popularité auprès des investisseurs qui cherchent des investissements plus durables et socialement responsables. 

Les produits financiers islamiques sont de plus en plus proposés par les grandes banques internationales, comme HSBC et Standard Chartered. Cependant, des institutions financières islamiques spécialisées ont également vu le jour dans de nombreux pays, notamment en Malaisie, en Arabie Saoudite et au Qatar. Ces institutions proposent une gamme de produits financiers islamiques, tels que : 

  • Les sukuk (obligations islamiques) ; 
  • Les mudaraba (contrats de partenariat) ;
  • Les murabaha (ventes à tempérament) ;
  • Les ijara (locations-ventes).

Finance islamique et finance conventionnelle : les distinctions

La finance islamique et la finance conventionnelle sont deux approches différentes du monde financier. La première est basée sur les principes de la charia islamique tandis que la seconde suit les pratiques occidentales. Les deux approches ont des différences significatives qui peuvent avoir un impact sur les investisseurs et les entreprises.

L’une des principales différences entre la finance islamique et la finance conventionnelle est l’utilisation de l’intérêt. Contrairement à la finance conventionnelle, pour la charia islamique, les contrats financiers sont basés sur des investissements profitables, plutôt que sur des prêts à intérêt. Les prêts ne peuvent être contractés que dans des conditions spécifiques, et les prêteurs ne peuvent pas recevoir d’intérêts sur ces prêts.

Une autre différence importante est la prise de risque. Dans la finance conventionnelle, les prêteurs cherchent à minimiser les risques en obtenant des garanties et en évaluant la capacité de l’emprunteur à rembourser le prêt. En revanche, dans la finance islamique, les investisseurs partagent les risques et les bénéfices avec l’emprunteur. Les prêts ne sont accordés que pour des projets jugés rentables et viables, et les investisseurs partagent les bénéfices avec l’emprunteur en fonction de leur contribution respective.

Enfin, les réglementations et les pratiques en matière de conformité diffèrent également entre la finance islamique et la finance conventionnelle. La finance islamique est réglementée par des organismes spécialisés qui élaborent des normes et des directives conformes à la charia. En revanche, la finance conventionnelle est réglementée par des organismes gouvernementaux qui élaborent des règles et des pratiques laïques pour protéger les consommateurs et les investisseurs. Les institutions financières conventionnelles sont soumises à des normes réglementaires plus strictes en termes de transparence et de divulgation d’informations.