Gharar, l’incertitude

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Le Gharar est évoqué dans le Hadith suivant : « Le Prophète a interdit l’achat d’un animal non né dans la matrice de sa mère, la vente du lait dans la mamelle sans mesure, l’achat du butin de guerre avant sa distribution, l’achat des dons de charité avant leur réception, et l’achat de ce qu’a récolté un pêcheur avant sa pêche ».

Celui qui respecte l’interdiction du Gharar n’encourt aucun risque de provoquer le conflit ou la tension, élimine toute ambiguïté de toute transaction qui devient par conséquent traçable et transparente.

Le Gharar équivaut à la vente d’un objet que le vendeur n’a pas en sa possession. Aussi, l’absence d’unité de mesure ou de chiffre exact permet de définir le Gharar d’une notion morale et éthique.

Cependant, le Gharar est considéré comme normal dans une transaction, s’il n’est pas excessif, et si son impact sur l’économie ou la société est minimal. Dans l’univers bancaire conventionnel, le Gharar se matérialise par les produits et transactions à terme, dont le caractère principal est une incertitude évidente quant à leur réalisation.

Le Gharar au quotidien

  • Le marchand de fruits par exemple ne peut vendre des fruits encore en plein développement : ils sont prompts à pourrir et à être jetés.
  • La banque islamique ne peut vendre d’un bien à crédit sans exprimer clairement la date d’échéance des paiements.
  • Le commerçant spécialisé dans les produits alimentaires ne peut vendre un produit sans que l’acheteur ait la possibilité de jauger de sa qualité.

En Finance Islamique, le Gharar permet des transactions en toute transparence, éthique, étroitement reliée à l’économie réelle.