La charia, la loi islamique

charia

La Charia est issue du Coran, de la Sunna (pratique) de l’effort de réflexion et de déduction des savants musulmans. La Charia signifie littéralement « La Voie » – on parle volontiers de préceptes de la religion musulmane, ou préceptes de l’Islam – puisqu’il s’agit d’un ensemble de règles religieuses. Ces règles ont pour fonction d’aider les croyants dans tous les domaines de la vie quotidienne, y compris la Finance.

Les banques et assurances respectueuses des préceptes de l’Islam appliquent les règles suivantes pour toutes les transactions et solutions qu’elles proposent :

  • L’interdiction du « Ribâ » (l’intérêt et l’usure),
  • l’interdiction du « Gharar » et du « Maysir » (l’incertitude, la spéculation),
  • l’interdiction du financement d’activités « Haram » (alcool, porc, pornographie…)
  • le partage des profits et des pertes entre les différents intervenants (double priorité),
  • l’obligation d’investir dans l’économie réelle via des actifs tangibles (justice sociale)

En effet, chaque entité liée à la Finance Islamique a pour obligation de réunir un comité de conformité à la Charia, et dont la mission est de répondre positivement aux questions suivantes, afin de valider une solution :

  • les termes de la transaction sont-ils respectueux des préceptes de l’Islam ?
  • Est-ce le meilleur investissement pour le client ?
  • L’investissement envisagé produira-t-il de la valeur ajoutée pour le client ? Pour la communauté ? Pour la société au sein duquel le client est actif ?
  • Le professionnel effectuerait-il la transaction de la même manière qu’il le ferait s’il agissait pour son propre compte ?

Pour résumer, la Charia impose aux financiers désireux de proposer des solutions Halal :

  • le partage des risques,
  • la matérialité des échanges,
  • l’absence des pénalités de retard de remboursement,
  • et le non-financement des transactions interdites par les préceptes de l’islam
  • l’interdiction de l’intérêt et l’usure,
  • l’interdiction de l’incertitude, et de la spéculation

Toute solution financière Halal doit pratiquer le principe des « 3P » : partage – pertes – profits, mais également la transparence, la traçabilité des fonds, la bonne gouvernance et la bonne utilisation des fonds en question (interdiction de faire travailler l’argent en l’investissant dans des domaines considérés comme illicites).